AH, L’AMOUR Un vent nouveau semble souffler sur les agences matrimoniales vers qui se tournent des jeunes, lassés de Tinder, Happn et autres applis de rencontres.

Trouver l’amour est une préoccupation pour l’essentiel d’entre nous aussi vieille que notre humanité. Et les lieux de rencontre évoluent avec les époques. Aujourd’hui, 22 % des nouveaux couples (formés au cours des douze derniers mois) déclarent s’être connus via une application ou un site de rencontres, ce qui fait de ces outils le premier lieu de rencontre. Mais tous ne s’en satisfont pas, et parmi les déçus ou ceux qui échouent à trouver sur Internet un partenaire pour partager sa vie, certains décident de se tourner vers une agence matrimoniale, sorte d’ancêtre de Tinder, Happn et autre AdopteUnMec, apparue au XIXe. « J’étais beaucoup sur les applications et j’en suis sorti extrêmement déçu, introduit Aurélien*. Sitôt le premier rendez-vous passé, il n’y a plus d’attrait. C’est une logique de consommation de relation ».
« Timide et réservé », ce commercial de 32 ans, qui travaille beaucoup et n’a pas trop pour habitude de sortir, s’est alors tourné vers Unicis, une agence matrimoniale. « J’ai fait la démarche tout seul. Je savais que ça existait et comme j’étais un peu à court de solution, je me suis lancé », explique simplement celui qui espère construire une famille. Aujourd’hui il est en couple depuis deux mois avec la première personne qu’Aurélie, la « matchmakeur » qui officie en région parisienne, lui a présentée. Pour sa nouvelle compagne, Aurélien était sa seconde rencontre. Tous deux cherchaient « un projet sérieux ».